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LE SCHISME
.pour faire un seau d’eau bénite.
.
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C’est en vain que tu te flattes,
Triple monseigneur Villatte,
De faire ici tes choux gras.
La pourpre cardinalice
Relève de la police,
Si ce n’est du Mardi-Gras.
C’est vrai qu’in est en carêmes
Mais ton erreur est extrême
De croire les Parigots
D’une bêtise assez tendre
Pour longtemps se laisser prendre
A ton attrape-nigauds.
Tu nous viens de l’Arménie,
- comme cette ignominie,
Le papier de ce nom-là -
Où tu fus par le vrai Pape -
Dis-tu -sacré d’une tape,
Et d’une autre fait prélat.
Si c’est là ta révérence,
Merci de la préférence !
Tu peux repasser l’octroi,
Et que le Diable t’emporte !
Car tu n’es, en quelque sorte,
Pas plus cardinal que moi.
Je ne connais qu’un seul homme
- Celui-là réside à Rome
Que tu sembles mépriser. -
Un seul, dis-je, qui, d’un geste,
Encore que tu protestes,
Peut te Monseigneuriser.
.
Je ne connais qu’une Église,
C’est celle qu’il symbolise ;
Et c’est fichtre bien assez.
Nous trouvions déjà ses prêtres,
Dans leur genre, si champêtres,
Que nous les avons chassés.
Je connais mon catéchisme,
C’est te dire que ton schisme
Villatte, me fait Mahomet
Tu n’as plus voix au chapitre,
En somme, pauvre bélître
Tu ne peux que blasphémer.
Tu n’es qu’un vieux schismatique,
Un pitoyable hérétique,
Un absurde patarin
Ta mitre vient de Bicêtre,
Et ta crosse me semble être
L’alpin stock de Tartarin.
C’est le Diable ton vrai pape
Et celui-ci vit sous cape
Derrière le maître autel,
Quand tu dis des messes noires,
Car il te change en grimoires
Les paroles du missel.
Pour peu que cela te plaise,
Tu peux fonder à ton aise
Une autre religion
Sans tripatouiller la nôtre.
Sois en le Christ et l’apôtre,
Mais change de religion.
Ou, laissant là ta folie,
Fais un tour en Italie,
Et tu nous reviendras çà ;
Tu feras ici les orges
Quand tu seras, comme Georges
De retour de Canossa.
RAOUL PONCHON
le Journal
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C’est en vain que tu te flattes,
Triple monseigneur Villatte,
De faire ici tes choux gras.
La pourpre cardinalice
Relève de la police,
Si ce n’est du Mardi-Gras.
C’est vrai qu’in est en carêmes
Mais ton erreur est extrême
De croire les Parigots
D’une bêtise assez tendre
Pour longtemps se laisser prendre
A ton attrape-nigauds.
Tu nous viens de l’Arménie,
- comme cette ignominie,
Le papier de ce nom-là -
Où tu fus par le vrai Pape -
Dis-tu -sacré d’une tape,
Et d’une autre fait prélat.
Si c’est là ta révérence,
Merci de la préférence !
Tu peux repasser l’octroi,
Et que le Diable t’emporte !
Car tu n’es, en quelque sorte,
Pas plus cardinal que moi.
Je ne connais qu’un seul homme
- Celui-là réside à Rome
Que tu sembles mépriser. -
Un seul, dis-je, qui, d’un geste,
Encore que tu protestes,
Peut te Monseigneuriser.
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Je ne connais qu’une Église,
C’est celle qu’il symbolise ;
Et c’est fichtre bien assez.
Nous trouvions déjà ses prêtres,
Dans leur genre, si champêtres,
Que nous les avons chassés.
Je connais mon catéchisme,
C’est te dire que ton schisme
Villatte, me fait Mahomet
Tu n’as plus voix au chapitre,
En somme, pauvre bélître
Tu ne peux que blasphémer.
Tu n’es qu’un vieux schismatique,
Un pitoyable hérétique,
Un absurde patarin
Ta mitre vient de Bicêtre,
Et ta crosse me semble être
L’alpin stock de Tartarin.
C’est le Diable ton vrai pape
Et celui-ci vit sous cape
Derrière le maître autel,
Quand tu dis des messes noires,
Car il te change en grimoires
Les paroles du missel.
Pour peu que cela te plaise,
Tu peux fonder à ton aise
Une autre religion
Sans tripatouiller la nôtre.
Sois en le Christ et l’apôtre,
Mais change de religion.
Ou, laissant là ta folie,
Fais un tour en Italie,
Et tu nous reviendras çà ;
Tu feras ici les orges
Quand tu seras, comme Georges
De retour de Canossa.
RAOUL PONCHON
le Journal
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