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A TOI, DESCARTES !
.A TOI, DESCARTES !
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A moi noces et festins !
Mon Dieu, mon tout, c’est ma panse.
Honni soit qui mal y pense !
Les rêveurs sont des crétins.
Il faut à mes appétits
La table toujours remplie
De mangeaille, qu’elle plie
Sous le poids de cent rôtis.
Mes boas intestinaux,
A l’odeur des victuailles
S’éveillant, dans mes entrailles
Déroulent tous les anneaux.
Mangeons ! Buvons ! Tout est vain,
Hors les plaisirs de la table.
Béni l’homme charitable
Qui le premier fit du vin !
Une coupe, per Bacco !
Est faite pour être pleine,
Je la vide d’une haleine,
Mais pour remplir illico.
S’il faut qu’un jour à ton eau
Je goûte, ô Richard Wallace,
Je veux mourir sur la place :
Mon cercueil soit un tonneau !
Sur la route que je suis,
Les larmes sont inconnues :
Poètes, bayez aux nues,
J’ai ma panse, donc je suis.
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FERNAND LEFRANC
Le Courrier Français
1888
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A moi noces et festins !
Mon Dieu, mon tout, c’est ma panse.
Honni soit qui mal y pense !
Les rêveurs sont des crétins.
Il faut à mes appétits
La table toujours remplie
De mangeaille, qu’elle plie
Sous le poids de cent rôtis.
Mes boas intestinaux,
A l’odeur des victuailles
S’éveillant, dans mes entrailles
Déroulent tous les anneaux.
Mangeons ! Buvons ! Tout est vain,
Hors les plaisirs de la table.
Béni l’homme charitable
Qui le premier fit du vin !
Une coupe, per Bacco !
Est faite pour être pleine,
Je la vide d’une haleine,
Mais pour remplir illico.
S’il faut qu’un jour à ton eau
Je goûte, ô Richard Wallace,
Je veux mourir sur la place :
Mon cercueil soit un tonneau !
Sur la route que je suis,
Les larmes sont inconnues :
Poètes, bayez aux nues,
J’ai ma panse, donc je suis.
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FERNAND LEFRANC
Le Courrier Français
1888
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