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Dans six cents ans d'ici, il n'y aura plus de blondes.
(Un docteur américain)
Un savant anthropologiste
- D’aucuns diraient un humoriste -
Nous déclare sans discourir
Plus avant, et sans commentaire,
Que, de jour en jour, sur la terre,
La blonde tend à dépérir ;
Si bien que dans six cents années,
Elle aura clos ses destinées
Et qu’il n’en restera plus rien.
N’est-ce la qu’un propos frivole ?
Faisons-lui crédit sur parole,
Dans tous les cas. Nous verrons bien.
Au demeurant, ce cher problème
De la femme reste le même :
La question est de savoir
Laquelle prévaut par le monde,
Ou de la brune ou de la blonde
Et peut le mieux nous émouvoir ?
La blonde est mieux. La brune est pire.
A laquelle donner l’empire ?
Ah ! Qui nous le dira ? Seigneur,
Tu les as faites l’une et l’autre.
Pour ta grande gloire et la nôtre,
Et pour notre double bonheur !
Certes, depuis les temps antiques,
La blonde, en toutes esthétiques,
A toujours eu la primauté.
Aussi, pour que nul n’en ignore,
Les grecs ont voulu blonde encore
La déesse de la Beauté.
Ève était blonde. L’était-elle ?
Mon Dieu, mettons qu’elle était telle,
Jusques à plus ample informé.
S’ensuit-il que toutes les femmes
Doivent rentrer dans ce programme ?
Eh ! Qu’en penserait ma mousmé ?…
*
* ...*
Telle est la question profonde
Vaut-il mieux la brune ou la blonde ?
Pour moi, qui ne suis pas d’ici,
Mon cœur, à cet égard, bifurque,
Et ma façon de voir est turque ;
Les deux sont bonnes, dieu merci !
Si la blonde a de la fringance,
La brune a bien son éloquence.
Tenez : celle qui me poursuit
Dans mes rêves, est comme l’onde ;
Pendant tout le jour elle est blonde,
Elle est brune pendant la nuit.
A Paris, le centre du monde,
Nous avons la brune et la blonde ;
Disons même, sans parti pris,
Que ce sont de belles ponettes,
Soit blondinettes, soit brunettes,
Dont chacune vaut bien son prix.
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