10 oct. 2007

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JEUNESSE
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Je me souviens d’une contrée
Que j’ai visitée autrefois.
Comme au jour qu’elle s’est montrée
A mes yeux, encor je la vois.

Elle était parfumée et verte,
Y chantaient que d’oiseaux siffleurs !
Et de ciel bleu toute couverte
Elle se pâmait sous les fleurs.

Sans doute pour la faire éclore
Les cieux un jour s’étaient baissés :
Je l’entendis toute sonore
D’éclats de rire et de baisers.

Elle était folle, enchanteresse
Et fraîche comme l’eau des puits.
Elle s’appelait la Jeunesse…
Mais je ne l’ai su que depuis.



RAOUL PONCHON
Le Courrier Français
06 oct. 1889


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