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AU DUC D'AUMALE
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A l'occasion de sa donation à l'Etat
de son château de Chantilly.
Ainsi la Liberté n'habite plus nos cieux.
Prince, nous t'avons dit : laisse toute espérance :
Tu ne dois plus fouler le sol de ton enfance
Encore tout fleuri du sang de tes aïeux.
Tu ne peux même pas aller revoir les lieux
Qui pour nos coeurs sont comme une seconde France,
Où ton ardente épée et ta jeune vaillance
Apprirent aux échos ton nom victorieux.
Sois content. Aujourd'hui rien ne manque à ta gloire ;
Tu n'étais qu'un héros, martyr te veut l'histoire,
Et pour être à jamais inscrit au premier rang,
Voici qu'à ta patrie, ô prince magnanime,
Qui par ce lâche exil t'aura rendu si grand.
Tu donnes un trésor en paiement de son crime.
RAOUL PONCHON
Courrier Français
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