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Le 137me Prix de Beauté
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(TRIOLETS)
Que de Fatmas, que de Fatmas
Brunes, blondes, minces, replettes,
O Jury de Spa tu nommas !
Que de Fatmas, que de Fatmas !
Plus nombreuses que de Dumas
Père et fils les oeuvres complètes.
Que de Fatmas, que de Fatmas
Brunes, blondes, minces, replettes !
Tout le beau sexe y passera :
J'ai vu le cent trente-septième
Prix de beauté, m'a dit Métra ;
Tout le beau sexe y passera,
Peut-être que l'on donnera
Un accessit à Wolf lui-même.
Tout le beau sexe y passera,
J'ai vu la cent trente-septième.
J'ai vu le cent trente-septième
Prix de beauté, m'a dit Métra ;
Tout le beau sexe y passera,
Peut-être que l'on donnera
Un accessit à Wolf lui-même.
Tout le beau sexe y passera,
J'ai vu la cent trente-septième.
Cette Alexandrine Martens
Est assez bien pour qu'on la lorgne.
Qui c'est donc qui n'est pas vilens ?
C'est Alexandre Martens.
Elle n'a plus d'yeux que Camoëns, *
Qui comme l'on sait était borgne.
Cette Alexandrine Martens
Est assez bien pour qu'on la lorgne.
Avec la belle Alexandrine
On ne doit jamais s'ennuyer.
Oui, l'heure doit fuir peu chagrine
Avec la belle Alexandrine.
Et je sais plus d'une poitrine
Qui voudrait bien se l'appuyer.
Avec la belle Alexandrine
On ne doit jamais s'ennuyer.
Tu mérites aussi la pomme,
O voluptueuse Bodo !
Parmi les belles qu'on renomme,
Tu mérites aussi la pomme.
Je plaindrai plus tard le pauvre homme
Qui fait avecque toi dodo.
Tu mérites aussi la pomme,
O voluptueuse Bodo !
Son nez peut sembler un peu fort,
Mais vous savez à la campagne...
Oui, sans doute au premier abord
Son nez peut sembler un peu fort.
Quoique ça, mes yeux, sans effort
Verriez-vous pas Bodo sans pagne ?
Son nez peut sembler un peu fort,
Mais vous savez, à la campagne...
Mais vous savez à la campagne...
Oui, sans doute au premier abord
Son nez peut sembler un peu fort.
Quoique ça, mes yeux, sans effort
Verriez-vous pas Bodo sans pagne ?
Son nez peut sembler un peu fort,
Mais vous savez, à la campagne...
L'ombre d'une ombre de moustache
Teint la lèvre de Soukarès :
Ca ne gâte rien, que je sache,
L'ombre d'une ombre de moustache.
Ah ! si j'étais encor potache
Je suis sûr que j'en rêverais.
L'ombre d'une ombre de moustache
Teint la lèvre de Soukarès.
Mais, de grâce, n'en jetez plus
De ces Fatmas, la cour est pleine.
Spadois, vous êtes mes élus,
Mais, de grâce, n'en jetez plus.
Tous vos concours sont superflus,
Si je n'y vois pas mon Hélène.
Oh ! de grâce, n'en jetez plus
De ces Fatmas, la cour est pleine.
Je ne voix qu'un prix de beauté
Qui soit digne d'une caresse.
J'ai beau chercher de tout côté
Je ne voix qu'un prix de beauté
Incontestable, incontesté,
Surtout pas moi... C'est ma maîtresse.
Je ne voix qu'un prix de beauté
Qui soit digne d'une caresse.
RAOUL PONCHON
le Courrier français
23 déc. 1888
23 déc. 1888
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