13 sept. 2007




RAOUL PONCHON

RAOUL PONCHON au CHAT NOIR
Georges Redon
LA LECTURE ILLUSTREE
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1848 : naissance de Raoul Ponchon le 30 décembre à Napoléon-Vendée (la Roche-sur-Yon) - fils de Jean-Jacques Ponchon, militaire, capitaine-trésorier au 46e régiment d’infanterie de ligne, et de Marie Henriette Birck. Il a une soeur Berthe née en 1855 à Cahors.
La vie s'organise autour des affectations de son père (Bourg-en-Bresse, Angoulème, Angers, Poitiers...). Raoul suivra sa scolarité jusqu'au baccalauréat.
1866 : 18 ans. la famille Ponchon s'installe à Paris en octobre. C'est alors la rencontre avec un dénommé Jean Richepin à l'institution Massin, rue des Minimes dans le Marais pendant l'année scolaire 1867-1868 qui sera l'ami de toujours, et , un peu plus tard les frères Bouchor.
1870 : 22ans. Pendant le conflit , Raoul sera garde mobile à Paris. Son père décède en 1871.
Rentrant dans la vie active, Raoul deviendra entre autres employé de banques et d’assurances, et changera régulièrement d’employeur.
Devant son peu de goût pour la finance, notre futur poète s'installe dans la bohème où entre autres il exercera des talents de peintre avant de se consacrer définitivement à l'écriture. Il résidera à l' hôtel du Périgord, rue Victor Cousin près de la Sorbonne pendant vingt-cinq ans dans un garni, puis, l'immeuble étant mis en vente, déménagera au 16 rue Cujas à l'hôtel de Flandres (de nos jours "hôtel des Trois Collèges") dans une chambre obscure sur cour jusqu'en 1937.
Parmi les premiers textes connus figurent et la préface du catalogue du salon de peinture « Poil et Plume », où lui-même exposait. Ponchon publia son premier poème dans La Renaissance littéraire et artistique et fut le propriétaire-gérant de La Joute en octobre 1872. Il menait une vie régulière en allant chaque jour prendre son petit déjeuner au café de Cluny, et l'après-midi s’attabler pendant un temps devant un verre d’absinthe, ce qui lui donnera une réputation de bon vivant. après avoir pris son seul repas quotidien dans un bouillon bon marché de la rue Racine.
Il fréquente les ateliers et salons de peinture et les cénacles littéraires : on le voit chez Nina de Villard de Callias (1863-1882), femme de lettres, poète et musicienne, maîtresse de
Charles Cros, et qui reçoit outre ce dernier dans le salon intellectuel le plus coté de l’époque Catulle Mendès, Henri Rochefort, Jean Richepin, Villiers de l'Isle-Adam, François Coppée, Paul Verlaine, Stéphane Mallarmé, Maurice Rollinat, José-Maria de Heredia, Émile Zola, Alphonse Daudet, Édouard Manet, Edgar Degas, Léon Gambetta et l’astronome Camille Flammarion. Richepin, Maurice Bouchor et lui deviendront inséparables : ils fondent ensemble le groupe des Vivants.Ponchon passera de nombreuses vacances dans la maison de Richepin en Bretagne, ce dernier écrira plusieurs textes sur Ponchon, dont un dans la Chanson des gueux, et la dédicace de la muse au Cabaret sera « À mes très chers amis Jean Richepin et Maurice Bouchor en témoignage de ma profonde affection je dédie ces rimes familières ».
1876 : Ponchon publie son premier texte, Chanson vineuse, dans la République des Lettres, le 3 décembre .
1886 : C'est le début chaque samedi des Gazettes rimées avec le Courrier Français de Jules Roques jusqu'au départ de ce dernier en 1908, par fidélité à celui-ci
1888 : juin. Gazettes rimées dans La Presse, "journal républicain, national, politique et littéraire" (boulangiste) chaque lundi jusqu'en mai 1890
1897 : février. Ponchon travaille pour le quotidien Le Journal de Fernand Xau jusqu'après le conflit de 1914-1918.
1920 : 72 ans. Ponchon était réticent à la publication en recueils de ses gazettes rimées . Il se considérait comme un petit rimailleur du quotidien, indigne d’une publication officielle («…Je suis un poète de troisième rang, je ne puis admettre que l’on me mette au premier. », à Marcel Coulon, cité dans Toute la Muse). Il accepta néanmoins la parution d'un recueil de ses poèmes sous le titre La Muse au cabaret. Ce sera le seul publié de son vivant .
1924 : ne publiant plus de gazettes, Raoul Ponchon, pourtant insensible aux honneurs, sera ou acceptera néanmoins d'être membre de l’Académie Goncourt...pour raison économique (pension) grâce à ses amis. Il succède à Paul Bergerat (couvert n°7). La même année on le décore chevalier de la légion d’honneur.
1937 : à 89 ans, se cassant le col du fémur, il est hospitalisé (hôpital Saint-Joseph, Paris 14ème), et meurt quelques jours plus tard, le 3 décembre. Son décès fera grand bruit à Paris. Une cérémonie religieuse sera célébrée en l'église St Etienne du Mont avant de rejoindre dans la même tombe son ami Jean Richepin en Bretagne, à Pléneuf Val André..
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Connaître Raoul Ponchon, c'est aussi
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Mieux connaître Raoul Ponchon
C'est surtout lire ses gazettes.... multiples et de tout genre diffusées ici.
Choisissez le libellé en bas de page
et découvrez le style unique , poétique, humoristique de ce poète vrai témoin de son époque.
Bonne lecture.
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7 commentaires:

Anonyme a dit…

Eh bien... merci.

Anonyme a dit…

Ponchon est un bienfaiteur de l'humanité!
Quant à votre site, il est oeuvre salutaire.
Que dis-je salutaire? une oeuvre humanitaire!
J'exulte, applaudis - et bois à votre santé.

Quel dommage que les oeuvres ci recueillies
Ne soient toujours pas publiées à la Pléiade!
Quelle avanie, quelle mauvaise limonade!
J'offre un verre à quiconque demain les publie.

Jocelyn

Raoul Ponchon a dit…

Merci, ami Jocelyn... mais c'est trop d'honneur. Que Raoul vous entende ; il sera sûrement très heureux, malgré son humilité, de savoir qu'il existe encore de ses admirateurs fidèles. Soyez un petit peu patient, par contre, pour la Pléiade. Bien cordialement

Jocelyn a dit…

Je viens d'aller faire un tour sur Amazon. Même la Muse au Cabaret aux édtions des Cahiers Rouges (seul exemplaire que je possède) n'est plus éditée! C'est un scandale. Il faut faire quelque chose. Pourriez-vous me communiquer une adresse Email? J'aimerais entrer en contact avec vous.

Raoul Ponchon a dit…

Cher Jocelyn,

Rassurez-vous, il est bien chez Amazon ......... tapez dans livres : ponchon et vous trouverez la Muse au Cabaret en page 2 .

mail : bmonnier32@hotmail.com

Cordialement

Bruno Monnier

Unknown a dit…

Il est fort agréable de savoir qu'en ce bas monde nous autres hommes avons trouvé un remède à la disparition des artistes. Merci à vous de participer à l'envoi dans l'eternité des vers de ce saint homme que fut Raoul Ponchon. D'ailleurs il doit en boire à notre santé...

Anonyme a dit…

Le musicologue H.Halbreich a écrit à propos de J.S.Bach: "Tout orgueil d'artiste, tout narcissisme complaisant lui étaient étranger. Lorsqu'il affirmait:"Quiconque s'appliquera autant que moi fera aussi bien", assurément le pensait-il. Cette attitue si éloignée de l'artiste romantique moderne, proche au contraire de celle de l'artisan médiéval, etc..." - Ces paroles ne s'appliquent-elles pas aussi merveilleusement à Raoul Ponchon?