14 sept. 2007

Poularde truffée
Oh ! La mirifique poularde !
Mais que son âme est noire, ô dieux !
Ah ! Si cela m’est odieux,
Je consens à devenir Sarde.

Cré non de non, c’est une outarde,
Ou je n’y vois plus de mes yeux :
En tous cas, n’est-ce pas, Messieurs ?
C’est une solide gaillarde.

Chut ! Un peu de recueillement,
Car voici de son fondement
Sortir les truffes parfumées ;

On pourrait te suivre, je crois,
Comme le cerf à ses fumées,
Chère volaille, dans les bois.






RAOUL PONCHON




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