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MORT AU NU !
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Joannis Ferrouillat , admirable garde des sceaux, ministre de la Justice et des cultes, fut investi par le président du conseil Charles Floquet (3ème république, président de la République : Sadi Carnot ), pour veiller au respect de la morale et de la décence, sur la bonne terre de France.
Soutenu par le zèle infaillible de Madame Anastasie, interdisant à qui mieux mieux des publications qu’il jugeait licencieuses, il s’attira l’évidente sympathie des chroniqueurs de son temps !
Raoul Ponchon ne fut pas «en reste», et lui consacra plusieurs gazettes rimées des plus efficaces… Ferrouillat démissionna un an à peine après son investiture.
Soutenu par le zèle infaillible de Madame Anastasie, interdisant à qui mieux mieux des publications qu’il jugeait licencieuses, il s’attira l’évidente sympathie des chroniqueurs de son temps !
Raoul Ponchon ne fut pas «en reste», et lui consacra plusieurs gazettes rimées des plus efficaces… Ferrouillat démissionna un an à peine après son investiture.
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Ferrouillat n’aime pas le nu,
C’est le fond de son caractère.
Voire sur son crâne chenu
Ferrouillat n’aime pas le nu.
Il s’en fait même un revenu
Depuis qu’il est au ministère
Ferrouillat n’aime pas le nu,
C’est le fond de son caractère.
Ferrouillat au diable s’enfuit
Quand la moindre asperge se cambre.
Si la lune brille, la nuit,
Ferrouillat au diable s’enfuit.
Les pommes de terre chez lui
Sont toujours en robe de chambre.
Ferrouillat au diable s’enfuit.
Pour une asperge qui se cambre.
Ferrouillat, même en ses ébats,
Est toujours chaste avec les femmes ;
N’étant pas pour les fiers sabbats
Ferrouillat, même en ses ébats.
Il leur dit de garder leurs bas :
Les mollets lui semblent infâmes.
Ferrouillat, même en ses ébats,
Est toujours chaste avec les femmes.
C’est le fond de son caractère.
Voire sur son crâne chenu
Ferrouillat n’aime pas le nu.
Il s’en fait même un revenu
Depuis qu’il est au ministère
Ferrouillat n’aime pas le nu,
C’est le fond de son caractère.
Ferrouillat au diable s’enfuit
Quand la moindre asperge se cambre.
Si la lune brille, la nuit,
Ferrouillat au diable s’enfuit.
Les pommes de terre chez lui
Sont toujours en robe de chambre.
Ferrouillat au diable s’enfuit.
Pour une asperge qui se cambre.
Ferrouillat, même en ses ébats,
Est toujours chaste avec les femmes ;
N’étant pas pour les fiers sabbats
Ferrouillat, même en ses ébats.
Il leur dit de garder leurs bas :
Les mollets lui semblent infâmes.
Ferrouillat, même en ses ébats,
Est toujours chaste avec les femmes.
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Les dessins du Courrier français
Ont le bonheur de lui déplaire ;
Cela lui donne des accès,
Les dessins du Courrier français.
Ils ont d’autant plus de succès
Qu’il est d’avantage en colère.
Les dessins du Courrier français
Ont le bonheur de lui déplaire.
En général, tous les dessins
Lui semblent carrément obscènes ;
Il les voient pleins de noirs desseins
En général tous les dessins.
Il s’écrie : « Oh ! cachez ces seins…
Ou je vais vous couvrir de chaînes. »
En général, tous les dessins
Lui semblent carrément obscènes.
Entend-il parler de fessiers,
Il croit que de lui on s’occupe ;
Il met en chasse ses huissier
S’il entend parler de fessiers,
Qui s’en vont, quoi que vous fassiez
Les saisir jusque sous la jupe.
Entend-il parler de fessiers,
Il croit que de lui on s’occupe.
« Mort au nu ! Le nu nous pourrit,
Dit Ferrouillat, pur comme un cygne.
C’est ma devise et c’est mon cri ;
Mort au nu ! Le nu nous pourrit. »
Et pourtant le nez de Ferry
Sort toujours sans feuille de vigne.
« Mort au nu ! Le nu nous pourrit »,
Dit Ferrouillat, pur comme un cygne.
Ont le bonheur de lui déplaire ;
Cela lui donne des accès,
Les dessins du Courrier français.
Ils ont d’autant plus de succès
Qu’il est d’avantage en colère.
Les dessins du Courrier français
Ont le bonheur de lui déplaire.
En général, tous les dessins
Lui semblent carrément obscènes ;
Il les voient pleins de noirs desseins
En général tous les dessins.
Il s’écrie : « Oh ! cachez ces seins…
Ou je vais vous couvrir de chaînes. »
En général, tous les dessins
Lui semblent carrément obscènes.
Entend-il parler de fessiers,
Il croit que de lui on s’occupe ;
Il met en chasse ses huissier
S’il entend parler de fessiers,
Qui s’en vont, quoi que vous fassiez
Les saisir jusque sous la jupe.
Entend-il parler de fessiers,
Il croit que de lui on s’occupe.
« Mort au nu ! Le nu nous pourrit,
Dit Ferrouillat, pur comme un cygne.
C’est ma devise et c’est mon cri ;
Mort au nu ! Le nu nous pourrit. »
Et pourtant le nez de Ferry
Sort toujours sans feuille de vigne.
« Mort au nu ! Le nu nous pourrit »,
Dit Ferrouillat, pur comme un cygne.
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RAOUL PONCHON
le Courrier Français - 19 août 1888
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1 commentaire:
magnifique
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