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La NATURE est à JEAN RAMEAU
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1891 : Jean Rameau * publie un recueil de poésies " Nature"
Ponchon le descend en flèches...
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Ne touchez pas à la nature,
Elle appartient à Jean Rameau.
N’avez-vous pas lu l’Ecriture ?
Ne touchez pas à la nature.
La nature est sa géniture,
Sachez qu’il la créa d’un mot.
Ne touchez pas à la nature,
Elle appartient à Jean Rameau.
*
*...*
Le mot fut justement : Nature !
Qu’il prononça, ce Jean Rameau.
C’en pouvait être un autre en ture,
Non. Ce fut justement : Nature !
Comme elle était encore future
Elle jaillit prestissimo.
Elle est donc bien, cette nature,
Décidément à Jean Rameau.
*
*...*
Il la garantit sur facture,
Puis en prose aussi bien qu’en vers
Il la mit en littérature
Qu’il nous garantit sur facture.
Littérature, confiture
De lauriers bleus et d’œillets verts !
Il nous garantit sur facture
Sa nature en prose et en vers.
*
*...*
Elle appartient à Jean Rameau.
N’avez-vous pas lu l’Ecriture ?
Ne touchez pas à la nature.
La nature est sa géniture,
Sachez qu’il la créa d’un mot.
Ne touchez pas à la nature,
Elle appartient à Jean Rameau.
*
*...*
Le mot fut justement : Nature !
Qu’il prononça, ce Jean Rameau.
C’en pouvait être un autre en ture,
Non. Ce fut justement : Nature !
Comme elle était encore future
Elle jaillit prestissimo.
Elle est donc bien, cette nature,
Décidément à Jean Rameau.
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*...*
Il la garantit sur facture,
Puis en prose aussi bien qu’en vers
Il la mit en littérature
Qu’il nous garantit sur facture.
Littérature, confiture
De lauriers bleus et d’œillets verts !
Il nous garantit sur facture
Sa nature en prose et en vers.
*
*...*
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Retourne au sein de Sa Nature,
O Rollinat, dans ton Berry.
Pioche ton Rameau si nature
Retourne au sein de Sa Nature.
Fais-y de la Rollinature
Si tu veux, mais reviens guéri
De ton audace. La nature
Est à Rameau, même en Berry.
*
*...*
Quand il lâchera Sa Nature
Pour aller retrouver…le vent,
Pose alors ta candidature
A son fauteuil de la Nature.
Tu chevaucheras sa monture
Peut-être alors, mais pas avant
Qu’il n’ait planté la Sa Nature
Pour aller retrouver…le vent.
*
*...*
Si tu veux un bifteck nature
Rameau va crier : Au voleur !
Demande-lui sa signature
Si tu veux un bifteck nature.
Ou change alors ta nourriture,
Sans quoi t’arriverait malheur.
Si tu veux un bifteck nature
Rameau va crier : Au voleur !
*
*... *
Il vous faut laisser, pauvres hommes,
Le bifteck nature à Rameau.
Quand vous auriez de fortes sommes
Faut le lui laisser, pauvres hommes.
Ne mangez le votre qu’aux pommes.
Pas plus que la chose le mot
Ne vous appartient, pauvres hommes :
La nature est à Jean Rameau.
RAOUL PONCHON
le Courrier Français
28 fév. 1891
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