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LA FEMME DE TRENTE ANS
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Certes, nul plus que moi, quand l’hiver agonise,
N’admire le retour du radieux Printemps ;
J’en aime le ciel jeune et les vertus hésitants,
Et je suis pénétré de sa grâce indécise.
Il m’attache à la vie et me la préconise.
Et j’adore en jouir, ne fût-ce qu’un instant.
Ce que j’aime en lui, c’est sa candeur… Et pourtant,
Je préfère l’Eté, de beauté plus rassise.
La femme de trente ans est semblable à l’Eté.
D’elle émane une ardente et pleine volupté
Affectant plus mes sens qu’elle ne fait mon âme,
La femme de trente ans, voilà la femme ! C’est
Si j’ose dire ainsi - du Liebig de femme,
C’est de l’esprit de chair et de la chair qui sait !
R.P
24 09 1906
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