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RONDEAU
POUR RAOUL PONCHON

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à propos de bouteilles


Le Poète est le mortel chimérique
Par excellence ; il est la fleur lyrique
Qu'on trouve au fond des jardins de Paris
Et des boudoirs, payés par des maris
Marchands de beurre ou d'anchois en barrique.
Mais le destin le poursuit de sa trique :
Il est toujours en proie à la métrique,
Même en vidant, - histoire d'être gris, -
Le pot.

Joyeux Ponchon ! délicat satirique,
Noble truand, rouge comme une brique,
Garde en ton coeur un farouche mépris
Pour l'animal, qui méconnait Cypris
Ou chante, sur un mètre pindarique,
Le Pô



TANCREDE MARTEL
1887