15 mai 2009

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JEAN PELLERIN
(24 avril 1885 - 9 juillet 1921) *
Né à Pontcharra (Isère). Après avoir rencontré Carco au cours de son service militaire il devint l’un des poètes fantaisistes émules de Toulet. À partir de 1911 il s’installa à Paris où il fût journaliste, romancier, poète...
Il contracta la tuberculose à la guerre en 1917, et y succomba 4 ans plus tard.

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Amusante cette dérision sur Ponchon qui sera
bien plus tard membre de l'académie Goncourt :
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A PROPOS D’UNE CANDIDATURE
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Quoi ? J’irai faire ma cour
Aux Goncourt ?
Qui dit cela ? Je proteste !
Je sais qu’en un restaurant
De haut rang,
Lorsqu’ils se tapent sur la teste,

Au lieu d’un Bordeaux choisi,
Cramoisi,
Ou d’un Bourgogne de race,
Ces messieurs vont s’humectant
- C’est tentant ! -
De Vittel ou de Wallace.

Me puis-je donc sans effroi,
O Geffroy,
Evoquer en ces conclaves ?
Comment diable a-t-il fait sien,
Lucien,
Ce nom prometteur :
Descaves ?


Quand Farrère obtint le prix,
Le mépris
Me cloua presque la glotte.
C’était l’encouragement
Alarmant
A l’indésirable « flotte ».

Après Ecrit sur de l’eau,
Ho ! ho ! ho !
Je croyais être en démence !
Mais, après ce Savignon,
Non ! non ! non !
Pas de
« filles de la Lance » !

… Noyez, Goncourt, vos esprits
Tant épris
De la laveuse d’urée.
Je reste le courtisan
Bien disant
De la divine purée.
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JEAN PELLERIN
1918
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