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QUESTION PERSONNELLE
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Il chérit, il est vrai, les fins cigares de la Havane, mais il fume aussi le cigare démocratique à deux sous…
(ADOLPHE BRISSON, Le Temps)
J’entends parfois des gens me dire :Voulez-vous
Fumer un excellent cigare ?
A quoi je leur réponds : Malheureux, pauvres fous,
Le dieu du tabac vous égare !
Mais tristes mégotiers que vous êtes, sachez
Qu’il n’y a pas de bons cigares ;
Que vous n’en trouviez pas plus chez les Natchez
Que chez les Turcs et les Bulgares…
(COURRIER Français, Paradoxe sur les cigares)
(ADOLPHE BRISSON, Le Temps)
J’entends parfois des gens me dire :Voulez-vous
Fumer un excellent cigare ?
A quoi je leur réponds : Malheureux, pauvres fous,
Le dieu du tabac vous égare !
Mais tristes mégotiers que vous êtes, sachez
Qu’il n’y a pas de bons cigares ;
Que vous n’en trouviez pas plus chez les Natchez
Que chez les Turcs et les Bulgares…
(COURRIER Français, Paradoxe sur les cigares)
°°°
Non, mon vieux Brisson, tu t’égares,
Quand tu dis que je condescends
A fumer de mauvais cigares
A défaut d’autres plus puissants.
Non, non. Point de de mégots vulgaires
De notre régie - oh surtout !
Quand je n’ai pas de bons cigares
Je n’en fume pas, voilà tout.
Si tu avais lu mon volume
Où Fescelle mis tous ses soins,
Sur les cigares que je fume
Tu serais averti, du moins.
J’ai plus d’une fois sur ma lyre
Des havanes chanté le los ;
Quel crétin a bien pu te dire
Que j’admettais des crapulos ?
Moi qui prétends que le cigare
N’existe que s’il est parfait,
Qui me ferais plutôt Bulgare
Que d’en fumer un sans brevet.
Non, mon vieux Brisson, tu t’égares,
Quand tu dis que je condescends
A fumer de mauvais cigares
A défaut d’autres plus puissants.
Non, non. Point de de mégots vulgaires
De notre régie - oh surtout !
Quand je n’ai pas de bons cigares
Je n’en fume pas, voilà tout.
Si tu avais lu mon volume
Où Fescelle mis tous ses soins,
Sur les cigares que je fume
Tu serais averti, du moins.
J’ai plus d’une fois sur ma lyre
Des havanes chanté le los ;
Quel crétin a bien pu te dire
Que j’admettais des crapulos ?
Moi qui prétends que le cigare
N’existe que s’il est parfait,
Qui me ferais plutôt Bulgare
Que d’en fumer un sans brevet.
Crois que j’ai souvent dans ma vie
Réduit les besoins de ma chair
Pour satisfaire mon envie
De quelque fin puros très cher.
Sache qu’il est en Amérique,
Entre la Havane et Cuba,
Un pays en or chimérique
Où fleurit le plus beau tabac ;
Qu’une multitude d’esclaves
Tournent des cigares avec,
Et que ces cigares suaves
Finalement sont pour mon bec ;
Sache qu’ils sont faits sur commande
Selon mon goût, my dear child,
Que je paye une forte amende
Pour les fumer, comme Rothschild.
Qu’ils sont, comme bien tu présumes,
Dignes de la gueule des dieux ;
Qu’auprès d’eux tout ce que tu fumes
Est conséquemment odieux,
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