25 juin 2008

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RONDEAU
Entre Londres et Berlin
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Les pourparlers entre Londres et Berlin,
Soit l’aigle bicéphale et le félin,
Ont pour le coq gaulois, belle volaille,
Un intérêt de toute première taille,
Etant donné que c’est là deux malins.


S’ils s’entendaient, ne fût-ce que d’un clin…
Assurément, ça ferait du « vilain ».
Quoi qu’il en soit, ne disent rien qui vaille,
Ces pourparlers.

Je suis plutôt au pessimisme enclin.
Quand on me dit que la paix bat son plein,
Tout aussitôt je songe à la bataille.
C’est pour rêver que mon cerveau travaille.
Aussi, ce que j’en dis sur ce vélin,
C’est pour parler.



RAOUL PONCHON
le Journal
12 fév. 1912

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