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à mon ami
Raoul Ponchon
Y’a-t-i’ rien qui vous agace
Comm’ ces espèc’s de paquets
Qui souffl’nt dans des cors de chasse,
à la port’ des mastroquets !
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L’restant d’l’année, dans des caves
Et dans des sous-sols profonds,
I’s fil’nt des sons clairs ou graves
Qui n’travers’nt pas les plafonds.
L’restant d’l’année, dans des caves
Et dans des sous-sols profonds,
I’s fil’nt des sons clairs ou graves
Qui n’travers’nt pas les plafonds.
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Mais, quand l’carnaval rapplique,
Tous les ans, ces drôl’s de corps
Sortent, sur la voi’ publique,
Nous raser avec leurs cors.
Mais, quand l’carnaval rapplique,
Tous les ans, ces drôl’s de corps
Sortent, sur la voi’ publique,
Nous raser avec leurs cors.
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Sur le trottoir qui se couvre
D’un tas d’badauds, i’s sont là
Cinq ou six ballons du Louvre
à nous servir le mêm’ plat.
Sur le trottoir qui se couvre
D’un tas d’badauds, i’s sont là
Cinq ou six ballons du Louvre
à nous servir le mêm’ plat.
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Des musiqu’s toujours pareilles,
De couacs émaillant leurs airs,
Qui vous cassent les oreilles
Et vous tapent sur les nerfs.
Des musiqu’s toujours pareilles,
De couacs émaillant leurs airs,
Qui vous cassent les oreilles
Et vous tapent sur les nerfs.
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Avec tout l’vent qu’aux étoiles
I’s jett’nt pour fair’ les malins,
On f’rait gonfler deux cents voiles
Et tourner plus d’cent moulins.
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I’s m’ canul’nt tous ces Borées !
J’aim’ mieux l’Jésus-Christ d’Zola.
J’en ai soupé d’leurs « curées » !
Leurs « hallalis », ah ! la ! la !
I’s m’ canul’nt tous ces Borées !
J’aim’ mieux l’Jésus-Christ d’Zola.
J’en ai soupé d’leurs « curées » !
Leurs « hallalis », ah ! la ! la !
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Les sonneurs, je leur dis : « flûte !»
I’s f’raient bien mieux d’nous offrir
Un solo d’violon ou d’flûte.
Les cors, moi, ça m’fait souffrir.
Les sonneurs, je leur dis : « flûte !»
I’s f’raient bien mieux d’nous offrir
Un solo d’violon ou d’flûte.
Les cors, moi, ça m’fait souffrir.
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I’s sont là, f’sant des giries
Devant l’public amassé,
Pour écouter leurs sonn’ries,
Avec un’ cédill’ sous l’C ?
I’s sont là, f’sant des giries
Devant l’public amassé,
Pour écouter leurs sonn’ries,
Avec un’ cédill’ sous l’C ?
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Quand j’en rencontr’, su’ la place,
Soufflant, d’vant l’monde arrêté,
ça m’fait jouer du cor de chasse,...
Mais pas par le mêm’ côté !
JULES JOUY
Le Cri du Peuple
15 février 1888
Quand j’en rencontr’, su’ la place,
Soufflant, d’vant l’monde arrêté,
ça m’fait jouer du cor de chasse,...
Mais pas par le mêm’ côté !
JULES JOUY
Le Cri du Peuple
15 février 1888
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