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DEDICACES
Paul Verlaine écrivit quelques ballades et sonnets intimes " Dédicaces " ne visant que quelques amis et bons camarades. Il les leur dédie exclusivement sans autre intention que de leur plaire. Ici Ponchon :
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A RAOUL PONCHON
Vous aviez des cheveux terriblement ;
Moi je ramenais désespérement ;
Quinze ans se sont passés, nous sommes chauves
Ave, à tous crins, des barbes de fauves.
La Barbe est une erreur de ces temps-ci
Que nous voulons bien partager aussi ;
Mais l'idéal serait des coups de sabres
Ou même de rasoirs nous faisant glabres.
Voyez de Banville, et voyez Lecon -
Te de Lisle, et tôt pratiquons leur con -
Duite et soyons, tels ces deux preux, nature.
Et quand dans Paris, tels que ces deux preux,
Nous irons, fleurant de littérature,
Le peuple, ébloui, nous prendra pour eux.
PAUL VERLAINE
le Chat Noir - Dédicaces X
14 sept. 1889
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Vous aviez des cheveux terriblement ;
Moi je ramenais désespérement ;
Quinze ans se sont passés, nous sommes chauves
Ave, à tous crins, des barbes de fauves.
La Barbe est une erreur de ces temps-ci
Que nous voulons bien partager aussi ;
Mais l'idéal serait des coups de sabres
Ou même de rasoirs nous faisant glabres.
Voyez de Banville, et voyez Lecon -
Te de Lisle, et tôt pratiquons leur con -
Duite et soyons, tels ces deux preux, nature.
Et quand dans Paris, tels que ces deux preux,
Nous irons, fleurant de littérature,
Le peuple, ébloui, nous prendra pour eux.
PAUL VERLAINE
le Chat Noir - Dédicaces X
14 sept. 1889
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