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Incendie chez Pernod fils
En 1901, la maison Pernod fut la proie d'un incendie extraordinaire suite à la foudre. L'absinthe stockée en grande quantité aurait pu provoquer des explosions et même un incendie total de Pontarlier si un ouvrier n'avait pas pris l'initiative de vidanger les cuves directement dans le Doubs, rivière toute proche de la Distillerie
Hélas ! qu’apprends-je ?
Qu’est-ce que j’oi ?
Quel bruit étrange
Vient jusqu’à moi ?
Quoi ! cette usine
Aurait pris feu
Comme résine !
Ah ! nom de Dieu !
C’est une intrigue,
C’est un complot,
C’est une ligue
Contre Pernod,
Contre moi-même.
Que voulez-vous ?
Il est de blêmes
Salauds partout.
On m’assassine,
On me veut mort.
On me cuisine
Le pire sort.
Est-ce possible
Que l’on m’ait pris
Ainsi pour cible,
Dans un mépris ?
Car mon absinthe
Il me la faut,
Cette herbe sainte
Du fils Pernod,
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Elle est mon vice
Et mon défaut ;
Me rend service.
Et quoi prévaut,
D’ailleurs sur elle ?
N’est-elle pas
Surnaturelle ?
Quel hippocras,
Quelle Wallace
M’en tiendra lieu ?
Tout est fallace
Et tout hébreu
Sur cette terre
De Jean Aicard,
Elémentaire
A tous égards,
Et, que je boive
Que faudra-t-il ?
Que je conçoive
De plus subtil ?
Que cette absinthe
Auprès de quoi
Est coloquinte
Tout ce qu’on boit ;
Ma seule envie,
Mon seul remords ;
Elle est ma vie,
Elle est ma mort.
Hélas ! Et dire
Pendant que je
Livre ma lyre
A pareil jeu,
Que je quinquine
Du Dubonnet.
Mais ça fait quine,
On me connaît.
25 08 1901
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