13 oct. 2007

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L'HUITRE
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Fille des savantes écumes
De la mer énorme et sacrée,
Ta chair délicate et serrée
En tamise les amertumes.

Déjà sur nos ardents bitumes
Tu mets ta fraicheur de marée.
Sans toi, si longtemps espérée,
Peut-on dire que nous vécûmes ?

Malgré la crainte exagérée
Que l'on a de ton eau filtrée,
Pour moi, qui te prends pour mes rhumes,

Je bois dans ta coupe sacrée
Tout l'océan que tu résumes,
A la gloire de Cythérée !


RAOUL PONCHON
le Journal


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