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ET LES CIGARES ?
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Où sont les bons cigares ?
Encore dans les gares ?
Chez les Turcs, les Bulgares ?
Je voudrais bien savoir.
Dans les Japons…les Chines…
Au Palais des Machines ?...
Hughes, tu n’imagines
Pas mon fol désespoir.
En vain tous les jours j’erre
D’une jambe légère
Sur la terre étrangère,
Française mêmement,
– C’est à n’y rien comprendre –
Partout on veut me vendre
Du fumeron de Flandre,
Du mégot allemand.
C’est ça de l’écœurance
Que cette atroce absence
De cigares intenses
Dans l’Exposition.
Que voulez-vous qu’on fasse ?
S’expatrier en masse ?...
Non, vraiment cela passe
L’imagination.
Et, n’allez pas me dire
Que vous trouvez, messire,
Un cigare moins pire
En y mettant le prix
Mets-y le Pérou…dore
Le marchand…le décore…
Tu n’auras pas encore
Un cigare à Paris.
S’il est d’autre manière
Sous quelle que bannière
Qu’il fasse sa poussière
Je n’en fais aucun cas :
C’est de la pure fange
Une horrible vidange
Qu’au même instant je range
Section des cacas.
Tu vois du tabac rose
Et blondasse et morose
Se mourant de chlorose,
Voire même du chou !
Résous-moi le problème
D’un cigare suprême
Avec ce tabac blême.
Non…oùsqu’est mon cachou ?
Dans une autre boutanche
Tel mégot s’endimanche
De dorure sur tranche,
Mais sois bien convaincu,
Hughes, que son ramage
Ne vaut pas son plumage…
Tel autre s’endommage
De quelque paille au cru.
Et chacun d’eux, le traître
Ose encor se permettre
La plupart du temps d’être
Sec et blond ! Blond et sec !
– Seigneur ! tu les égares –
Comme si les cigares
N’affichaient pas deux tares
En étant blonds et secs.
Un cigare pour être
Digne en tout de paraître
A la gueule d’un maître
Fumeur, Dieu m’est témoin,
Doit être un brin humide,
Aussi brun qu’un Numide
Et non d’un brun timide :
Autant mâcher du foin.
Encore dans les gares ?
Chez les Turcs, les Bulgares ?
Je voudrais bien savoir.
Dans les Japons…les Chines…
Au Palais des Machines ?...
Hughes, tu n’imagines
Pas mon fol désespoir.
En vain tous les jours j’erre
D’une jambe légère
Sur la terre étrangère,
Française mêmement,
– C’est à n’y rien comprendre –
Partout on veut me vendre
Du fumeron de Flandre,
Du mégot allemand.
C’est ça de l’écœurance
Que cette atroce absence
De cigares intenses
Dans l’Exposition.
Que voulez-vous qu’on fasse ?
S’expatrier en masse ?...
Non, vraiment cela passe
L’imagination.
Et, n’allez pas me dire
Que vous trouvez, messire,
Un cigare moins pire
En y mettant le prix
Mets-y le Pérou…dore
Le marchand…le décore…
Tu n’auras pas encore
Un cigare à Paris.
S’il est d’autre manière
Sous quelle que bannière
Qu’il fasse sa poussière
Je n’en fais aucun cas :
C’est de la pure fange
Une horrible vidange
Qu’au même instant je range
Section des cacas.
Tu vois du tabac rose
Et blondasse et morose
Se mourant de chlorose,
Voire même du chou !
Résous-moi le problème
D’un cigare suprême
Avec ce tabac blême.
Non…oùsqu’est mon cachou ?
Dans une autre boutanche
Tel mégot s’endimanche
De dorure sur tranche,
Mais sois bien convaincu,
Hughes, que son ramage
Ne vaut pas son plumage…
Tel autre s’endommage
De quelque paille au cru.
Et chacun d’eux, le traître
Ose encor se permettre
La plupart du temps d’être
Sec et blond ! Blond et sec !
– Seigneur ! tu les égares –
Comme si les cigares
N’affichaient pas deux tares
En étant blonds et secs.
Un cigare pour être
Digne en tout de paraître
A la gueule d’un maître
Fumeur, Dieu m’est témoin,
Doit être un brin humide,
Aussi brun qu’un Numide
Et non d’un brun timide :
Autant mâcher du foin.
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