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En des tourments effroyables
Plongent le noir abruti,
Le microcéphale immense
Qui, dans un jour de démence,
Ces petits papiers immondes
Le harcèlent nuit et jour ;
Qu’ils lui soient comme des tiques,
Des maringouins des tropiques
Aux piqûres sans retour !
Qu’il en trouve dans sa coupe,
Qu’il en trouve dans sa coupe,
Qu’il en trouve dans sa soupe,
Qu’il en trouve dans son lit,
Dans la paille de ses chaises ;
Qu’ils se changent en punaises,
Et ce sera pain bénit.
Qu’il n’ait jamais dans ses poches,
Qu’il n’ait jamais dans ses poches,
Ses caisses et ses sacoches
Que ses sales confetti ;
Que la lumière ils lui voilent ;
Que les cieux pour lui s’étoilent
De ces mêmes confetti !
Quoi ! pendant trois jours de suite
Quoi ! pendant trois jours de suite
On a dû prendre la fuite
Ou rester chambré chez soi
Pour éviter la torture
De ces petites ordures !
Se peut-il que cela soit ?
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O Ville spirituelle,
Paris ! à l’heure actuelle
C’est donc à ce petit jeu
De cretin que tu t’amuses !
Qué malheur ! disent les Muses !
Le Seigneur dit : J’en suis bleu !
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L’Anglais pressait ce vieux
Cronje,Ici, nous autres pompiers,
Nous nous lancions à la tête,
Pendant ces trois jours de fête,
Des petits ronds de papier !
Et, faut-il que l’on répète
Ce qu’est chez nous une fête ?
C’est le droit indiscuté
Qu’a la moitié de la foule
Sur l’autre qu’elle saboule
Au nom de la Liberté.
Je sais ce qu’on va me dire,
Je sais ce qu’on va me dire,
Je l’entends depuis l’Empire :
“ Porte tes pieds autre part,
Espèce de trouble-fête,
Si le confetti t’embête
Ne viens pas au boulevard.
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“Pardine, on me la fout belle !
Si le boulevard m’appelle ?
Si c’est présisément là
Que je demeure ? quoi faire ?
Et si j’y veux boire un verre
Seulement, quoi dire à cela ?
C’est mon cas. Et alors, parce
Que la foule, cette garce,
A lâché son cabanon,
Qu’il me faut, sans plus d’études,
Rompre avec mes habitudes ?
Ah non ! par exemple, non !
Tous les jours, selon ma norme,
Avec mon brave Delorme
Et sur le boulevard, je
Veux prendre une absinthe verde,
Et cela, sans qu’on m’emmerde :
C’est bien le moins, nom de Dieu !
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le Courrier Français
04 mars 1901
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