2 oct. 2007

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Hygiène
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La santé dépend de l’équilibre parfait entre le chaud et l’humide radical.
(PASCAL ou un autre)


Bien souvent je m’entends dire :
« Hé ! monsieur de l’Enchanté,
Comment faites-vous sans rire,
Pour avoir cette santé ? »

Dame, c’est que je me porte
Aussi bien, il est certain,
Que le Pont Neuf ou la porte
Saint-Denis ou Saint-Martin.

Comment je fais ? c’est bien simple.
Ça l’est même beaucoup plus
Que de faire rimer simple ;
Dites, bardes chevelus ?

Voici : D’abord dans ma fibre
Je fais, comme dit Pascal ( ?),
Entre le chaud l’équilibre
Et l’humide radical.


Mais ceci n’est rien encore.
Pourquoi Pascal rabâcher ?
Je vais voir lever l’aurore
Avant d’aller me coucher…

Ensuite de ça, je tique
Quelque peu vers un bistro
De matinale boutique,
Où je bois je ne sais trop

Quelle bizarre ambroisie
Dont, d’ailleurs, il m’avertit :
Soit liqueur de fantaisie
Ou vin qu’il ne garantit.

Au bout d’un temps j’y renonce
Et je regagne mon pieu.
Après sept heures de pionce
Ça va déjà mieux un peu.

Je me lève frais et rose.
Et comme j’ai soif, c’est dit,
Je vais prendre quelque chose
Qui doit m’ouvrir l’appétit.


Quelquefois ça me le ferme.
Tant pis pour lui, voilà tout.
Faut manger et manger ferme
Quitte à faire un peu partout.

Dans un restaurant lyrique
Je vais bâfrer en cinq sec
Une véritable brique
Qu’on me dit être un bifteck,

Qu’à merveille je digère.
Point de café. Le café
Me fout des vents. De plus, guère
Je n’en fus jamais coiffé.

Après déjeuner sieste
Et ballade jusqu’au soir
Car je fuis comme la peste
L’occasion de m’asseoir.

Quand la sixième heure tinte
A Saint-Germain-l’Auxerrois,
Je vais prendre mon absinthe,
Quelque fois deux, souvent trois.

Quand mon appétit rapplique
Vers huit heures, à peu près,
Je remange une autre brique
Et je tâche à boire frais…


– Voilà quel est le régime
Qui me fait si rayonnant
Mais il ne faut pas, j’estime
Avoir l’estomac gnangnan.

J’oubliais sur mon programme
Qu’après chaque mien repas
Je prenais un doigt de…femme.
Mais, chut ! ne le dites pas



R.P



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