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TO BE OR NOT TO BE
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Vais-je donc, dur comme roche,
Devenir plus vieux
Que mademoiselle Doche !
C’est bien ennuyeux.
Devenir plus vieux
Que mademoiselle Doche !
C’est bien ennuyeux.
Ah ! recommencer à vivre,
Mes pauvres enfants !
Heureusement je suis ivre
Les trois quarts du temps.
Mais j’entends quelque un me dire :
Hé ! mon cher petit,
Il ne m’en dit pas, ma chère,
Il ne m’en dit pas. ( air connu)
Hé ! mon cher petit,
Il ne m’en dit pas, ma chère,
Il ne m’en dit pas. ( air connu)
De vivre, à quoi je m’exerce
Si je m’abstenais,
Qui chanterait ton commerce
Mon cher Dubonnet ?
Si je m’abstenais,
Qui chanterait ton commerce
Mon cher Dubonnet ?
Puis, la vie encor que sotte,
Qui fait mal à voir,
C’est un mal que l’on dorlote,
Que l’on aime avoir.
Qui fait mal à voir,
C’est un mal que l’on dorlote,
Que l’on aime avoir.
Vivons donc, puisqu’il faut vivre
Pour l’amour de Dieu,
Et que la mort nous délivre
Chaque jour un peu.
Pour l’amour de Dieu,
Et que la mort nous délivre
Chaque jour un peu.
Regardons par la fenêtre
Ca, quel temps fait-il ?
Tiens, le printemps vient de naître,
C’est le mois d’Avril !
Qu’il faut avoir du courage
Pour vivre au milieu
De ce monde plein de rage,
Sacré nom de Dieu !…………
Par bonheur, en ma détresse
Il me reste encor
Ma très fidèle maîtresse
Qui n’est qu’or et qu’or.
Je vais aller la surprendre…
Toc, toc. Ouvre-moi.
La chère, elle doit m’attendre…
Je suis plein d’émoi.
Mon cœur à tes pieds, se vautre.
Toc, toc… Allons bon,
Ell’ fait ronron sous un autre,
Petit patapon.
Ca, quel temps fait-il ?
Tiens, le printemps vient de naître,
C’est le mois d’Avril !
Je me croyais en Décembre,
Ca doit tenir au
Thermomètre de ma chambre
Qui marque zéro.
Ca doit tenir au
Thermomètre de ma chambre
Qui marque zéro.
Oui, c’est le printemps, pardine
Je le croyais mort.
Mais non, le soleil radine,
Ca c’est un peu fort.
Je le croyais mort.
Mais non, le soleil radine,
Ca c’est un peu fort.
Oh ! Mais un soleil fantasque
Veuf de ses rayons,
Qui a l’air avec son casque
D’un’ chand de crayons.
Veuf de ses rayons,
Qui a l’air avec son casque
D’un’ chand de crayons.
Et puis d’ailleurs, que m’importe
Printemps ou hiver ?
Oublions ces saisons fortes
En tuant le ver.
Printemps ou hiver ?
Oublions ces saisons fortes
En tuant le ver.
Bran. Voici la rue immonde.
Hélas, il le faut.
Doux Jésus ! Le vilain monde,
Bon pour l’échafaud.
Ah ! Ces gens inexorables,
Ces regards divers,
Tous ces bourgeois incurables,
Ces profils pervers.
Hélas, il le faut.
Doux Jésus ! Le vilain monde,
Bon pour l’échafaud.
Ah ! Ces gens inexorables,
Ces regards divers,
Tous ces bourgeois incurables,
Ces profils pervers.
Qu’il faut avoir du courage
Pour vivre au milieu
De ce monde plein de rage,
Sacré nom de Dieu !…………
Par bonheur, en ma détresse
Il me reste encor
Ma très fidèle maîtresse
Qui n’est qu’or et qu’or.
Je vais aller la surprendre…
Toc, toc. Ouvre-moi.
La chère, elle doit m’attendre…
Je suis plein d’émoi.
Mon cœur à tes pieds, se vautre.
Toc, toc… Allons bon,
Ell’ fait ronron sous un autre,
Petit patapon.
RAOUL PONCHON
09 déc. 1895
le Courrier Français
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